Rare coupe / plateau à thé Sencha mingei, Japon (vers 1910)..Unique Mingei Sencha tray, Japan (circa 1910)
Vendu..Sold out
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Travail japonais Mingei
Coupe ou plateau à thé Sencha
Noyer
Pourtour externe brut et intérieur poli
Superbe patine foncée
Japon,
Vers 1910 (Fin de l'époque Meiji ou époque Taishō)
Pièce unique
Dimensions
L 30 x P 34 x H 3,3 cm
Condition
Très bon état - quelques usures
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Mingei Japanese woodwork
Sencha tray
Walnut wood
Rough outer perimeter and polished interior
Great dark patina
Japan,
Circa 1910 (End of the Meiji period or Taishō period)
Unique Artwork
Dimensions
L 30 x D 34 x H 3.3 cm
Condition
Very good condition - some wear
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Lire notre article sur l’art du bois: Quand la mémoire va chercher du bois mort.
Au Japon, les artisans du bois sont très valorisés, ils incarnent un rapport éthique à la nature et expriment dans leurs gestes l'équilibre entre activité humaine et ressources de la terre. Depuis des siècles et notamment depuis la révolution esthétique du zen au seizième siècle, les supports en bois naturel (plateaux, coupes, socles) sont un exemple canonique de ce rapport au monde particulier où univers et vie domestique s'entremêlent et se nourrissent de l'élan commun qui unit toute chose.
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Les exemples japonais réalisés dans le giron de la pensée zen et de la cérémonie du thé sont d'un impact essentiel pour appréhender une beauté simple et éclairante.
L'après-guerre fut fécond dans cette redécouverte d'une beauté naturelle et la nouvelle perméabilité aux vertus nippones du wabi-sabi popularisées en France par Charlotte Perriand y fut aussi pour beaucoup.
Alors la main de l'homme caresse le bois, et, selon l'essence de son choix, elle vise à rendre majestueux les reflets de la maille, le rythme des cernes, les accidents des nœuds, la rudesse de l'écorce.
Chaque pore, chaque fibre devient le pivot d'une relation à l'artiste qui convoque la mémoire d'un été sec, d'un hiver rude, d'une tempête sauvage ou d'un printemps inondé. La gouge et le couteau soulignent, coupent et creusent le bois en une étreinte intime.
Chaque essence dicte ses règles, ses possibles et la partie est toujours serrée pour le sculpteur. C'est bien de sculpture dont il est question.
Le bois ne se laisse pas facilement magnifier, il impose une lecture, demande de l’attention pour se prêter à cette partie de cache-cache avec les souvenirs de sa vie.
Le sculpteur porte son attention sur un morceau, l'observe, le sélectionne et commence alors le ballet des outils pour inscrire ce bois dans une éternité.