Rare garniture / centre de table de forme libre en palissandre monoxyle, France (vers 1955)..Rare Set of freeform carved rosewood bowls, France (circa 1955)
Vendu..Sold out
....
Travail de tabletterie
Rare ensemble de deux flambeaux et d'une coupe monoxyles de forme libre
Bois de palissandre (bois de rose) sculpté, poli et verni
Diverses estampilles sous la base de chaque élément
France
Vers 1955
Pièces unique
s
Dimensions
L 48 x P 17 x H 9 cm cm (coupe)
Condition
Très bon état - quelques usures
..
Wood workRare set of two torches and a free-form one wood block bowl - Entourage d'Alexandre Noll
Rosewood carved, polished and varnished
Various stamps under the base of each element
France
Circa 1955
Unique pieces
Dimensions
L 48 x D 17 x H 9 cm cm (bowl)
Condition
Very good condition - some wear
....
Cette œuvre est présentée dans le cadre de l'exposition Einstein on the beach, archéologie de la forme libre, premier chapitre de notre cycle Forme(s) simple(s).
Lire aussi à son propos notre article sur l’art du bois: Quand la mémoire va chercher du bois mort.
Dans ce prodigieux ensemble d'habile tabletier, l'artisan magnifie la matière, il joue avec les nœuds du bois et lutte avec finesse pour que surgisse un ensemble très vigoureux. La forme des ourlets et lèvres des pièces évoque tout autant une large patte d'ours que des replis soyeux et tendres.
Dans l'après-guerre une nouvelle génération d'artisans sensibles à un autre être au monde appuie sa démarche artistique sur la force des matériaux naturels qui trouvent chez eux une visibilité inédite, alternative, dans un monde où le plastique et les matériaux de synthèse tendent à s'imposer. Ces artistes séduisent alors une petite clientèle inspirée capable de saisir cette beauté sauvage sans artifice.
Le Sud de la France devient le centre d'un bel artisanat d'olivier quand, ailleurs, des tabletiers nourris du modelé cher à Gauguin, livrent un autre ton.
Le bois devient une trace frappante de ce regard sensible que de rares artisans surent poser sur les forces en mouvement.
Alors la main de l'homme caresse le bois, et, selon l'essence de son choix, elle vise à rendre majestueux les reflets de la maille, le rythme des cernes, les accidents des nœuds, la rudesse de l'écorce.
Chaque pore, chaque fibre devient le pivot d'une relation à l'artiste qui convoque la mémoire d'un été sec, d'un hiver rude, d'une tempête sauvage ou d'un printemps inondé. La gouge et le couteau soulignent, coupent et creusent le bois en une étreinte intime.
Chaque essence dicte ses règles, ses possibles et la partie est toujours serrée pour le sculpteur. C'est bien de sculpture dont il est question.
Le bois ne se laisse pas facilement magnifier, il impose une lecture, demande de l’attention pour se prêter à cette partie de cache-cache avec les souvenirs de sa vie.
Le sculpteur porte son attention sur un morceau, l'observe, le sélectionne et commence alors le ballet des outils pour inscrire ce bois dans une éternité.