Ancien plateau mingei monoxyle senchabon en bois de zelkova, Japon (vers 1920)..Mingei Senchabon free form monoxyle tray in keyaki zelkova wood, Japan, Japan (circa 1920)
€ 600.00
....Livraison gratuite par la poste en France métropolitaine pour toute commande inférieure à 10kg. ..Free shipping by mail in Metropolitan France for order weight less than 10kg. ....
....
Chef-d'œuvre ordinaire du mingei, art populaire japonais
Plateau circulaire en bois de forme libre, senchabon
Keyaki, bois de Zelkova taillé et mouluré
Belle patine
Japon,
Vers 1920 (Fin d'époque Taishō ou début d'ère Shōwa)
Cette pièce est présentée dans le cadre du Focus Shibui 渋い, une beauté discrète
Le livret de cette exposition est à découvrir ici.
Dimensions
L 36 x P 22 x H 2,3 cm
Condition
Très bon état - quelques usures
..
Ordinary masterpiece of mingei, Japanese folk art
Old carved wooden tray senchabon
Keyaki, carved and molded zelkova wood
Beautiful patina
Japan,
Circa 1920 (End of Taishō period or early Shōwa period)
This piece is presented as part of our focus Shibui 渋い, une beauté discrète
The booklet of this exhibition can be found here.
Dimensions
L 36 x D 22 x H 2,3 cm
Condition
Very good condition - some wear
....
Au Japon, les artisans du bois sont très valorisés, ils incarnent un rapport éthique à la nature et expriment dans leurs gestes l'équilibre entre activité humaine et ressources de la terre. Depuis des siècles et notamment depuis la révolution esthétique du zen au seizième siècle, les supports en bois naturel (plateaux, coupes, socles) sont un exemple canonique de ce rapport au monde particulier où univers et vie domestique s'entremêlent et se nourrissent de l'élan commun qui unit toute chose.
(...)
Les exemples japonais réalisés dans le giron de la pensée zen et de la cérémonie du thé sont d'un impact essentiel pour appréhender une beauté simple et éclairante.
L'après-guerre fut fécond dans cette redécouverte d'une beauté naturelle et la nouvelle perméabilité aux vertus nippones du wabi-sabi popularisées en France par Charlotte Perriand y fut aussi pour beaucoup.
Alors la main de l'homme caresse le bois, et, selon l'essence de son choix, elle vise à rendre majestueux les reflets de la maille, le rythme des cernes, les accidents des nœuds, la rudesse de l'écorce.
Chaque pore, chaque fibre devient le pivot d'une relation à l'artiste qui convoque la mémoire d'un été sec, d'un hiver rude, d'une tempête sauvage ou d'un printemps inondé. La gouge et le couteau soulignent, coupent et creusent le bois en une étreinte intime.
Chaque essence dicte ses règles, ses possibles et la partie est toujours serrée pour le sculpteur. C'est bien de sculpture dont il est question.
Le bois ne se laisse pas facilement magnifier, il impose une lecture, demande de l’attention pour se prêter à cette partie de cache-cache avec les souvenirs de sa vie.
Le sculpteur porte son attention sur un morceau, l'observe, le sélectionne et commence alors le ballet des outils pour inscrire ce bois dans une éternité.