Écritoire, suzuribako, en bois de cryptomeria et laque, Japon (Ère Meiji, vers 1880)..Mingei Suzuribako urushi writing case in lacquered cryptomeria wood, Japan (Meiji Era, circa 1880)
Vendu..Sold out
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Chef-d'œuvre ordinaire de l'art populaire
Travail japonais mingei
Rare écritoire, suzuribako
Bois de cryptomeria sugi (cèdre du japon) taillé à la gouge et laqué
Côtés polis "au naturel" à l'imitation du bois brut
Décor à la laque d'argent en relief, rameau de cerisier sakura fleuri et idéogrammes
Magnifique patine
Garniture intérieure
Japon,
Vers 1900 (Ère Meiji)
Pièce unique
Dimensions
L 24 x P 19 x H 4,5 cm
Condition
Très Bon état, rares usures
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Ordinary masterpiece of folk art
Japanese mingei work
Rare writing desk, suzuribako
Gouge carved and lacquered sugi cryptomeria wood
Sides polished in naturalist style
Silver lacquered decor, sakura cherry blossom branch and ideograms
Beautiful patina
Japan,
Circa 1900 (Meiji era)
Unique piece
Dimensions
L 24 x W 19 x D 4,5 cm
Condition
Very good condition, rare wear
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Cette œuvre est présentée dans le cadre de l'exposition en ligne Le chant du monde, métamorphoses du vrai, deuxième chapitre de notre cycle Forme(s) simple(s).
Au Japon, les artisans du bois sont très valorisés, ils incarnent un rapport éthique à la nature et expriment dans leurs gestes l'équilibre entre activité humaine et ressources de la terre. Depuis des siècles et notamment depuis la révolution esthétique du zen au seizième siècle, les supports en bois naturel (plateaux, coupes, socles) sont un exemple canonique de ce rapport au monde particulier où univers et vie domestique s'entremêlent et se nourrissent de l'élan commun qui unit toute chose.
Les exemples japonais réalisés dans le giron de la pensée zen et de la cérémonie du thé sont d'un impact essentiel pour appréhender une beauté simple et éclairante.
L'après-guerre fut fécond dans cette redécouverte d'une beauté naturelle et la nouvelle perméabilité aux vertus nippones du wabi-sabi popularisées en France par Charlotte Perriand y fut aussi pour beaucoup.
Alors la main de l'homme caresse le bois, et, selon l'essence de son choix, elle vise à rendre majestueux les reflets de la maille, le rythme des cernes, les accidents des nœuds, la rudesse de l'écorce.
Chaque pore, chaque fibre devient le pivot d'une relation à l'artiste qui convoque la mémoire d'un été sec, d'un hiver rude, d'une tempête sauvage ou d'un printemps inondé. La gouge et le couteau soulignent, coupent et creusent le bois en une étreinte intime.
Chaque essence dicte ses règles, ses possibles et la partie est toujours serrée pour le sculpteur. C'est bien de sculpture dont il est question.
Le bois ne se laisse pas facilement magnifier, il impose une lecture, demande de l’attention pour se prêter à cette partie de cache-cache avec les souvenirs de sa vie.
Le sculpteur porte son attention sur un morceau, l'observe, le sélectionne et commence alors le ballet des outils pour inscrire ce bois dans une éternité.