Rare vase monumental en grès de La Borne par Jacques Laroussinie, France (vers 1975)..Rare monumental stoneware vase from La Borne by Jacques Laroussinie, France (circa 1975)
Vendu..Sold out
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Jacques Laroussinie (né en 1945) - Mouvance de l'atelier céramique des Lerat à l'École des Beaux-Arts de Bourges
Grand vase de forme libre à décor géométrique africaniste
Grès monté à la plaque à couverte shino et réhauts vert brun-vert veronèse
Eure-et-Loir, France
Vers 1975
Pièce unique
Dimensions
H 44 x L 34 x P 12 cm
Bibliographie
Œuvre similaire in La Borne 1940-1980 : Une modernité en céramique, Collectif, Magen H Gallery, 2012, p.231
Condition
Très bon état
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Large free-form vase with Africanist geometric decoration
Stoneware with shino cover and green brown-veronese green highlights
Eure-et-Loir, France
Circa 1975
Unique artwork
Dimensions
H 44 x W 34 x D 12 cm
Bibliography
Similar work La Borne 1940-1980 : Une modernité en céramique, Collectif, Magen H Gallery, 2012, p.231
Condition
Very good state
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Pour en savoir plus sur la génération des potiers de la Borne durant les années 1970, lire nos focus Nous ne serons plus jamais seuls! le symposium de la Borne 1977 et Digan Grès, folk revival
Ce très rare vase des débuts de Jacques Laroussinie est un superbe exemple du renouveau qui anima le grès français durant les années 1960. Jacques Laroussinie bien qu'il se soit installé en 1972 en Eure-et-Loire fait partie de ce terreau dont l'idéal s'est posé dans un village du Berry à la Borne.
La génération des Lerat, Mohy, Mestre, Joulia ou Kjaersgaard s'y installe dans les années d'après-guerre et y imagine un travail fondé sur le sens du geste manuel et une posture novatrice éminemment respectueuse des traditions qui lui ont permis d'éclore. Dès lors, le geste du potier se libère de la contingence productiviste ouvrière au profit d'une vitalité plus consciente. Ceux-là et ceux qui vont emprunter la même route à leur suite forment une avant-garde révolutionnaire qui anticipe des enjeux que la céramique contemporaine se pose encore.
"Jacques passe trois années dans l’atelier céramique de l’école des beaux-arts de Bourges dirigé par Jean et Jacqueline Lerat. Ce « non potier », comme il se définit, s’installe en tant que céramiste. Des architectures de plaques engobées d’ocre, de sable, de cendre s’élèvent dans des élans utopiques. Il joue avec les ruptures d’équilibre, outrepasse les contraintes maîtrisées par les architectes. Ainsi, le rêve s’installe librement. Son imagination inspirée de pagodes, de huttes vues pendant ses voyages, remodélise en construction bancale, dégingandée. Dérapage et imperfection distillent tellement de vie chaleureuse. La cuisson au bois révèle divers états et éclats de la matière. Jacques Laroussinie, l’esprit facétieux apprécie la lenteur, mais n’est pas à l’arrêt."
Bernard David