Coupe monoxyle de forme navette, France (vers 1950)..boat-shaped carved bowl, France (circa 1950)
Vendu..Sold out
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Travail de tabletterie français
Grande coupe monoxyle moulurée et polie
Bois d'olivier
Belle patine
France
Vers 1950
Pièce unique
Dimensions
L 43 x H 9,5 cm
Condition
Très bon état - quelques usures dans le bassin
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French woodwork
Large boart-shaped bowl
Olive tree wood
Great Patina
France
Circa 1950
Unique artwork
Dimensions
L 43 x H 9,5 cm
Condition
Very good condition - some wear in the inside
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Lire notre article sur l’art du bois: Quand la mémoire va chercher du bois mort.
Cette sublime coupe incarne à elle seule une posture de l'artisanat des années 1950. Dynamique et sobre, son dessin découle de la matière, l'artisan tire du bois l'élan de son geste et aboutit à une pureté exemplaire. En réalité, sous l'apparence de cette force douce ce qui s'exprime, c'est l'expression d'un œil juste et de la joie simple qui guide le geste sensible et donc inlassable de l'artiste.
A l'orée de l'après-guerre, une nouvelle génération d'artisans sensibles à cette force des matériaux naturels trouve une visibilité inédite, alternative, dans un monde où le plastique et les matériaux de synthèse tendent à s'imposer. Ces artistes séduisent alors une petite clientèle inspirée capable de saisir cette beauté sauvage sans artifice.
Le Sud de la France devient le centre d'un bel artisanat d'olivier quand, ailleurs, des tabletiers nourris du modelé cher à Gauguin, livrent un autre ton.
Le bois devient une trace frappante de ce regard sensible que de rares artisans surent poser sur les forces en mouvement.
Alors la main de l'homme caresse le bois, et, selon l'essence de son choix, elle vise à rendre majestueux les reflets de la maille, le rythme des cernes, les accidents des nœuds, la rudesse de l'écorce.
Chaque pore, chaque fibre devient le pivot d'une relation à l'artiste qui convoque la mémoire d'un été sec, d'un hiver rude, d'une tempête sauvage ou d'un printemps inondé. La gouge et le couteau soulignent, coupent et creusent le bois en une étreinte intime.
Chaque essence dicte ses règles, ses possibles et la partie est toujours serrée pour le sculpteur. C'est bien de sculpture dont il est question.
Le bois ne se laisse pas facilement magnifier, il impose une lecture, demande de l’attention pour se prêter à cette partie de cache-cache avec les souvenirs de sa vie.
Le sculpteur porte son attention sur un morceau, l'observe, le sélectionne et commence alors le ballet des outils pour inscrire ce bois dans une éternité.