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Jean Derval (1925-2010)

Exceptionnelle et sculpturale théière
Faïence émaillée blanc/gris à décor de lignes scarifiées
Cuisson au bois
Atelier du Portail

Vallauris, France
Vers 1962

Pièce unique



Bibliographie

Modèle similaire reproduit dans la monographie Jean Derval, céramiste et sculpteur, P. Favardin & J-J. Wattel, Editions Norma, Paris, 2011, p. 55
Un théière équivalente est conservée dans la collection Marziano sous le numéro d'inventaire Inv. PM JD 2

Dimensions

H 40 cm

Condition

Excellent état - sauts et rétractations d'émail d'origine

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Outstanding sculptural teapot

Earthenware Clay
scarifications

Atelier du Portail



Vallauris, France

Circa 1962



Unique Artwork



Bibliography

Similar work reproduced in Jean Derval, céramiste et sculpteur, J-J. Wattel & P. Favardin, Norma Editions, Paris, 2011, p. 55
A similar teapot by Jean Derval is present in the Marziano Collection




Dimensions

H 40 cm



Condition

Excellent condition - some original enamel retractations

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Pour en savoir plus, voir notre focus sur Jean Derval.

Par cette œuvre l'immense Jean Derval synthétise la brillante union entre modernisme et tradition. Ce chef-d'œuvre montre l'aboutissement d'une démarche initiée dès sa découverte de la terre. Derval réussit la fusion de l'imagerie qui a fondé sa jeunesse et de la forme.
Comme dans toute son œuvre le décor n'apparait pas comme un ajout sur une base nue mais comme un dialogue entre la surface et la matière. Sous ses mains la matière se métamorphose, il compose un vocabulaire unifié dans un équilibre sculptural hors du commun où le volume est l'essentiel pour exprimer. Pleins et vides s'alimentent mutuellement, brillance et matité jouent un ballet où leurs gestes s'effleurent et se portent.
Nous sommes aux alentours de 1962 en pleine vogue du grès où la posture humble et honnête de l'artisan se pose en sommet idéologique d'un être-créatif. Derval déboulonne les statues idolâtres et propose un art qui s'exprime dans une vérité discrète qui se joue des postulats pour ne juger que la beauté qui s'impose. Il nous offre une possibilité de comprendre que Leach et son ascèse ne s'opposent pas nécessairement au chatoiement du sud, qu'il n'y a pas de purs et d'impurs et que seul l'œuvre parle pour son créateur. Quand une démarche est bonne, elle produit forcément du bon que l'on vienne de Cornouailles, du Japon, du Berry ou du Sud de la France. Derval maintient en vie la valeur de la création vallaurienne en lien vivant avec les enjeux de son époque, il brise les labellisations et démontre -s'il le fallait vraiment- aux esprit trop binaires que la beauté est partout, en bruns ou en couleurs tant que l'élan est nourri de vérité.