Exceptionnelle coupe / plat mural d'Anton Prinner pour l'Atelier du Tapis Vert à Vallauris, France (vers 1950)..Oustanding bowl / wall dish by Anton Prinner for the Atelier du Tapis Vert in Vallauris, France (vers 1950)
Vendu..Sold out
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Anton Prinner (1902-1983) & Atelier du Tapis Vert de René Batigne (1948-1966)
Très rare grande coupe / plat d'ornement
Décor d'un paysage lacustre onirique au clair de lune
Faïence émaillée et engobes en camaïeu de noir et gris
Signé "Prinner" dans le décor / Au revers, cachets "éditions Tapis Vert vallauris" et "Made in France", mention manuscrite "Tapis vert" au revers sous l'aile
Vallauris, France
Vers 1950-56
Dimensions
Ø 40,5 x H 5 cm
Condition
Excellent état
Bibliographie
Voir les notices de Prinner et du Tapis-Vert dans L'age d'or de Vallauris, Anne Lajoix, Les Éditions de l'Amateur, Paris, 1995.
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Anton Prinner (1902-1983) & Tapis Vert Workshop by René Batigne (1948-1966)Very rare large ornamental bowl / dish
Decor of a dreamlike lake landscape under the moonshining
Glazed earthenware and engobes
Signed "Prinner" in the decor / On the reverse, stamps "éditions Tapis Vert vallauris" and "Made in France", handwritten mention "Tapis vert" on the reverse under the wing
Vallauris, France
Circa 1950-56
Dimensions
Ø 40.5 x H 5 cm
Condition
Excellent condition
Bibliography
See information about Prinner and Tapis-Vert in L'age d'or de Vallauris, Anne Lajoix, Les Éditions de l'Amateur, Paris, 1995.
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Je suis très heureux de présenter ce rare chef-d'œuvre du formidable Anton Prinner.
Ce très rare plat présente la quintessence du travail graphique de Prinner. On y décèle un parfum de mystère qui rappelle les noirs d'Odilon Redon et le fantastique cher à tout le travail de Prinner.
Anton Prinner, pseudonyme d'Anna Prinner, artiste trans-genre formé aux Beaux-Arts de Budapes. En 1920, il s'inscrit à l'École des beaux-arts de Budapest et a pour professeur Gyula Rudnay et János Vaszary. Son surnom à l'époque est « l'Étrange ». En 1926, deux de ses toiles sont accrochées par erreur dans l'exposition « Les grands maîtres contemporains » au musée des Beaux-Arts de Budapest et obtiennent un beau succès.
Prinner débarque à Paris en 1927. Il fait différents métiers pour survivre : peintre d'objets de style sulpicien, caricaturiste dans les cabarets et boites de nuit aux côtés de l'artiste hongrois Árpád Szenes qu'il rencontre à l'académie de la Grande Chaumière et avec lequel il voyage à Marseille à la même époque. Il s'installe d'abord rue Belloni où il croise Jeanne Bucher, Vieira da Silva avant de s'installer durablement rue Campagne-Première où il développe son œuvre empli de merveilleux.
Son "ambiguïté de genre" (nous dirions "trans-genre" aujourd'hui) était connue ; par exemple Pablo Picasso l'appelait souvent « Monsieur Madame », cependant il est difficile de savoir si cette identité était utilisée principalement dans le but d'échapper au machisme ambiant ou si elle s'identifiait réellement en tant qu'homme.
C'est peu après son arrivée à Paris que Prinner change de nom et troque ses longues nattes pour un béret et une pipe. Selon Benoit Decron, « s’habiller en homme était un choix personnel, social, artistique. À qui l’interrogeait sur ce point, Prinner affirmait que “sculpteur” n’avait pas de féminin. »
Dans un carnet daté de 1948-1959, Prinner écrit : « On dit que l’artiste doit chercher à se connaître. Je fais tout pour pouvoir chercher à ne pas me connaître. C’est beaucoup plus riche et beaucoup plus difficile. Je suis inexistantialiste [sic]. Je ne suis pas moi-même : je suis tout le monde. »
Carrière:
Anton Prinner entame sa période dite « constructiviste » en 1932 et entre dans l'atelier de Stanley William Hayter pour y apprendre la gravure, le burin et l'eau-forte. Il fréquente le milieu des Montparnos, artistes vivant à Montparnasse. Il a d'abord un atelier au 4, rue Belloni, puis au 9, rue Campagne-Première et à partir de 1942 au 10, rue Pernety). Il est proche des artistes d'Europe de l'Est (Mária et Gábor Peterdi (en), puis par la suite Étienne Béothy), des artistes sud-américains (Gonzalo Moré, Helba Huara) ainsi que de Camille Bryen, Raoul Ubac et Vieira da Silva.
Sa période figurative commence en 1937 avec La Femme taureau en granit. Il réalise sa première sculpture en bois en 1940 (La Femme à la natte).
Le peintre et photographe Émile Savitry fait un reportage sur lui dans son atelier au 10, de la rue Pernety, en 1946. En 1947, il réalise pour l'éditeur Robert J.Godet l'illustration du Livre des Morts des anciens Égyptiens. Son intérêt pour l'Égypte le pousse à inventer en 1934-35 la « papyrogravure », procédé à l'aide duquel il tire lui-même ses Gravures de l'Apocalypse. Il s'agit au début d'un procédé économique avec des matrices en carton.
En 1950, il s'installe aux ateliers du Tapis vert, crées par René Batigne et sa femme Claire Voight à Vallauris où il retrouve Pablo Picasso. Il y réalise des céramiques, des assiettes, un jeu d'échecs. En 1950, René Batigne et sa femme Claire Voight l'invitent à participer à l'aventure du Tapis Vert à Vallauris où il imagine des modèles qui fait respirer son travail dans le champ céramique. Entre 1950 et 1956, il y crée au côté des autres artistes de passage (Notamment Bemelmans, Mayodon, Ozenfant, Nicolas de Staël, Prévert, Vertès).De cette époque datent aussi L'Homme, statue monumentale en bois de 4,40 m et les plâtres Le Mendiant et Vieillesse. Il retourne à Paris en 1964 où son travail commence à être exposé en galerie.
Ce très rare plat présente la quintessence du travail graphique de Prinner. On y décèle un parfum de mystère qui rappelle les noirs d'Odilon Redon et le fantastique cher à tout le travail de Prinner.
Anton Prinner, pseudonyme d'Anna Prinner, artiste trans-genre formé aux Beaux-Arts de Budapes. En 1920, il s'inscrit à l'École des beaux-arts de Budapest et a pour professeur Gyula Rudnay et János Vaszary. Son surnom à l'époque est « l'Étrange ». En 1926, deux de ses toiles sont accrochées par erreur dans l'exposition « Les grands maîtres contemporains » au musée des Beaux-Arts de Budapest et obtiennent un beau succès.
Prinner débarque à Paris en 1927. Il fait différents métiers pour survivre : peintre d'objets de style sulpicien, caricaturiste dans les cabarets et boites de nuit aux côtés de l'artiste hongrois Árpád Szenes qu'il rencontre à l'académie de la Grande Chaumière et avec lequel il voyage à Marseille à la même époque. Il s'installe d'abord rue Belloni où il croise Jeanne Bucher, Vieira da Silva avant de s'installer durablement rue Campagne-Première où il développe son œuvre empli de merveilleux.
Son "ambiguïté de genre" (nous dirions "trans-genre" aujourd'hui) était connue ; par exemple Pablo Picasso l'appelait souvent « Monsieur Madame », cependant il est difficile de savoir si cette identité était utilisée principalement dans le but d'échapper au machisme ambiant ou si elle s'identifiait réellement en tant qu'homme.
C'est peu après son arrivée à Paris que Prinner change de nom et troque ses longues nattes pour un béret et une pipe. Selon Benoit Decron, « s’habiller en homme était un choix personnel, social, artistique. À qui l’interrogeait sur ce point, Prinner affirmait que “sculpteur” n’avait pas de féminin. »
Dans un carnet daté de 1948-1959, Prinner écrit : « On dit que l’artiste doit chercher à se connaître. Je fais tout pour pouvoir chercher à ne pas me connaître. C’est beaucoup plus riche et beaucoup plus difficile. Je suis inexistantialiste [sic]. Je ne suis pas moi-même : je suis tout le monde. »
Carrière:
Anton Prinner entame sa période dite « constructiviste » en 1932 et entre dans l'atelier de Stanley William Hayter pour y apprendre la gravure, le burin et l'eau-forte. Il fréquente le milieu des Montparnos, artistes vivant à Montparnasse. Il a d'abord un atelier au 4, rue Belloni, puis au 9, rue Campagne-Première et à partir de 1942 au 10, rue Pernety). Il est proche des artistes d'Europe de l'Est (Mária et Gábor Peterdi (en), puis par la suite Étienne Béothy), des artistes sud-américains (Gonzalo Moré, Helba Huara) ainsi que de Camille Bryen, Raoul Ubac et Vieira da Silva.
Sa période figurative commence en 1937 avec La Femme taureau en granit. Il réalise sa première sculpture en bois en 1940 (La Femme à la natte).
Le peintre et photographe Émile Savitry fait un reportage sur lui dans son atelier au 10, de la rue Pernety, en 1946. En 1947, il réalise pour l'éditeur Robert J.Godet l'illustration du Livre des Morts des anciens Égyptiens. Son intérêt pour l'Égypte le pousse à inventer en 1934-35 la « papyrogravure », procédé à l'aide duquel il tire lui-même ses Gravures de l'Apocalypse. Il s'agit au début d'un procédé économique avec des matrices en carton.
En 1950, il s'installe aux ateliers du Tapis vert, crées par René Batigne et sa femme Claire Voight à Vallauris où il retrouve Pablo Picasso. Il y réalise des céramiques, des assiettes, un jeu d'échecs. En 1950, René Batigne et sa femme Claire Voight l'invitent à participer à l'aventure du Tapis Vert à Vallauris où il imagine des modèles qui fait respirer son travail dans le champ céramique. Entre 1950 et 1956, il y crée au côté des autres artistes de passage (Notamment Bemelmans, Mayodon, Ozenfant, Nicolas de Staël, Prévert, Vertès).De cette époque datent aussi L'Homme, statue monumentale en bois de 4,40 m et les plâtres Le Mendiant et Vieillesse. Il retourne à Paris en 1964 où son travail commence à être exposé en galerie.
Suggestions..See also
