Coupe / Plateau monoxyle, France (vers 1955)..Rectangular carved tray, France (circa 1955)
Vendu..Sold out
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Travail de tabletterie français dans la mouvance de Pierre Chapo et de l'Atelier de Marolles de Jean Touret
Grande coupe ou plateau monoxyle de forme rectangulaire
Pitchpin massif
Bassin creusé à la gouge
Revers poli
Superbe patine robe de lièvre
France
Vers 1955
Pièce unique
Dimensions
L 48 x P 25 x H 3,5 cm
Condition
Excellent état - rares usures et taches
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French woodwork - Entourage of Pierre Chapo and of Atelier de Marolles
Large one block rectangular tray
Pitchpine
Carved basin
Polished outside
Great patina
France
Circa 1955
Unique Artwork
Dimensions
L 48 x D 25 x H 3.5 cm
Condition
Excellent condition - some wear and stains
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Lire notre article sur l’art du bois: Quand la mémoire va chercher du bois mort.
A l'orée de l'après-guerre, une nouvelle génération d'artisans sensibles à cette force des matériaux naturels trouve une visibilité inédite, alternative, dans un monde où le plastique et les matériaux de synthèse tendent à s'imposer. Ces artistes séduisent alors une petite clientèle inspirée capable de saisir cette beauté sauvage sans artifice.
Le Sud de la France devient le centre d'un bel artisanat d'olivier quand, ailleurs, des tabletiers nourris du modelé cher à Gauguin, livrent un autre ton.
Le bois devient une trace frappante de ce regard sensible que de rares artisans surent poser sur les forces en mouvement.
Alors la main de l'homme caresse le bois, et, selon l'essence de son choix, elle vise à rendre majestueux les reflets de la maille, le rythme des cernes, les accidents des nœuds, la rudesse de l'écorce.
Chaque pore, chaque fibre devient le pivot d'une relation à l'artiste qui convoque la mémoire d'un été sec, d'un hiver rude, d'une tempête sauvage ou d'un printemps inondé. La gouge et le couteau soulignent, coupent et creusent le bois en une étreinte intime.
Chaque essence dicte ses règles, ses possibles et la partie est toujours serrée pour le sculpteur. C'est bien de sculpture dont il est question.
Le bois ne se laisse pas facilement magnifier, il impose une lecture, demande de l’attention pour se prêter à cette partie de cache-cache avec les souvenirs de sa vie.
Le sculpteur porte son attention sur un morceau, l'observe, le sélectionne et commence alors le ballet des outils pour inscrire ce bois dans une éternité.