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Alphonse Jean Félix Gentil (1872-1933) et François Eugène Bourdet (1871-1952)



Rare vase rouleau légèrement tronconique à décor en glacis d’émaux rose, vert et bleu
Grès à couverte flammée

Signature au cachet circulaire « Gentil Bourdet Billancourt » sous la base

Billancourt, France

Vers 1910



Pièce unique

Bibliographie
Voir le chapitre sur les deux artistes in F. Slitting, Sèvres, Boulogne-Billancourt, la Céramique indépendante, 2007, Luxembourg, pp. 78 à 86.


Voir les notices sur les deux artistes in P. Arthur, French Art nouveau Ceramics, Norma Éditions, 2015, Paris, pp. 74 et 182.

Dimensions

H 30,5 cm



Condition

Excellent état

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Alphonse Jean Félix Gentil (1872-1933) et François Eugène Bourdet (1871-1952)



Vase
Stoneware

Circular stamped signature « Gentil Bourdet Billancourt » under the base

Billancourt, France

Circa 1910



Unique Artwork

Bibliography
See chapter on the artists in F. Slitting, Sèvres, Boulogne-Billancourt, la Céramique indépendante, Luxembourg, 2007, pp. 78 à 86.


See biographies about both artists in P. Arthur, French Art nouveau Ceramics, Norma Éditions, 2015, Paris, pp. 74 et 182.

Dimensions

H 30,5 cm 


Condition

Excellent condition

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Anciens élèves de l’architecte Victor Laloux, à l’école des Beaux-Arts de Paris, Aphonse Gentil et François Bourdet s’associent en 1901 et fondent la société "Gentil, Bourdet et Cie, grès, céramique pour la construction, l'ameublement" à Billancourt. Ils produisent des pièces de décoration de haute volée et participent au mouvement de l'Art nouveau à Nancy avec de nombreuses réalisations en grès flammé (Notamment l’escalier de la Villa Luc). Habiles, ils s'entourent des grands noms de l'époque qui leur fournissent des modèles de vases et de sculptures: Jean-Paul Aubé, Paul Jouve, Firmin Michelet, Charles Dagonet, Paul Moreau-Vauthier, François Sicard ou encore Guillaume Saget.

Dans leur production d’avant-guerre, on note un certain nombre de réalisations de revêtement en grès ou de mosaïques pour des villas, immeubles et stations de métro parisiennes (ligne 12,13 de la Compagnie Nord-Sud), ainsi que pour des stations thermales (Contrexéville, Vittel).

Après la première guerre mondiale, Gentil et Bourdet continuent leur production de mosaïques et de grès en s’adaptant au goût nouveau Art déco. Ils réalisent notamment les décors de façade du Cinéma Le Louxor à Paris et de l’Hôtel Frugès à Bordeaux.
Ils participent avec succès à l'Exposition internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes de 1925, où ils exposent non loin de la Galerie des Invalides, de l’Hôtel d’un collectionneur de Ruhlmann et du Pavillon de la ville de Paris. Ils diversifient alors leur production en ajoutant à leur production traditionnelle de mosaïques (thermes de Plombières, Palais de la Porte Dorée), des réalisations de revêtement céramique adaptées au purisme moderne (Studio building de Henri Sauvage à Paris, Immeuble Hennequet rue Franklin à Paris).

Durant de nombreuses années, ils travaillèrent ainsi en étroite collaboration avec les plus grands architectes de leur époque : Jacques Hermant, Joseph Hornecker, William Bouwens van der Boijen, Joachim Richard, Charles Mewès, Henri Sauvage, Henri Deneux, Charles Plumet, André Arfvidson, Albert Laprade, Tony Garnier, Léon Jaussely. De nombreuses réalisations sont aujourd’hui inscrites à l’inventaire des Monuments historiques.

Venus au grès sous l’influence du mouvement lancé conjointement par Carriès et son école, mais aussi par Greber à Beauvais ou Bigot à Mer, Gentil & Bourdet nourrissent une profonde attache aux arts décoratifs et maintiennent en marge de leurs succès architecturaux, une petite production d'objets décoratifs en grès dont le Musée des années 30 de Boulogne-Billancourt conserve quelques rares exemples. 
Notre vase en est un exemple exceptionnel, probablement réalisé vers 1910 alors que par l’entremise des suiveurs de Carriès, le grès connait un second apogée. Il offre une grâce et un port altier logiquement supportés par un délicat émaillage flammé en glacis de bleu, violet et jaune mordoré d’une brillance qui détonne par rapport au modelé plus crémeux de ses contemporains de Puisaye ou du Beauvaisis.