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Fernand Lacaf (1924-1991)

Vase-Verseuse modèle Horus
Faïence émaillée satinée vert d'eau et rose
Signé sous la base


Paris, France
1957

Pièce unique

Dimensions
H 33 cm

Bibliographie
Voir in Antoinette Faÿ-Hallé, Cinquante ans de céramique française (1955-2005) Une collection nationale, Paris, RMN, 2005.
Modèle proche in Fernand Lacaf céramiste, Patrick Favardin, Galerie A Rebours, Paris, 2004, p. 11.

Condition
Parfait état

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Fernand Lacaf (1924-1991)

Pitcher, Horus model
Water green and pink Satin glazed earthenware
Signed under the base


Paris, France
1957

Unique Artwork

Dimensions
H 33 cm

Bibliography
See in Antoinette Faÿ-Hallé, Cinquante ans de céramique française (1955-2005) Une collection nationale, Paris, RMN, 2005.
Similar pot in Fernand Lacaf céramiste, Patrick Favardin, Galerie A Rebours, Paris, 2004, p. 11.

Condition
Perfect condition

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Fernand Lacaf a reçu sa formation de céramiste à l’école des Arts appliqués, avec pour professeur Emmanuel Chabrier et Georges Serré. Il est passé ensuite par l’atelier des Milet, à Sèvres.
Françoise Delacourt-Lacaf, son épouse, s'est formée auprès de lui, en collaborant au décor de ses pièces à décor figuratif.

Dès 1944, il crée son propre atelier, 22 avenue d’Italie à Paris, où il demeure jusqu’en 1965. Fortement influencé par la céramique d’Extrême-Orient et notamment par ce qu'il appelait “la résonance de l'époque Song“, il initie une faïence qui se nourrit des effets du grès tout en poursuivant une recherche toute personnelle  incarnée dans le mouvement et la torsion.

Il quitte enfin Paris en 1965 et se lance dans une production de grès où son aspiration trouvera une expression nouvelle et assouvie.
Il demeure aujourd'hui l'un des grands oubliés de la céramique des années 1950 alors qu'en son temps, nombreux furent ceux qui, comme Jean Royère, reconnurent son talent époustouflant. Comme le dit si joliment Patrick Favardin dans la préface au catalogue de l'exposition qu'il lui consacrait en 2004 “Fernand Lacaf appartient à cette race de créateurs dont la finesse d'esprit doublée d'un goût affirmé pour les paris audacieux a fini par les exiler à l'extrémité d'une péninsule solitaire et aride. Tel est sans doute le prix à payer pour ceux qui ont fait de leur vie une recherche éperdue de la beauté.“

Notre verseuse fait partie de la série Horus développée en 1957 dans laquelle Lacaf utilisa ce bec si singulier. Les coloris s’entremêlent en glacis d'une finesse sublime qui équilibre une harmonie pourtant difficile à maîtriser. Lacaf affirmant son souhait de travailler à partir des formes millénaires de la poterie réussira à rendre palpable au public de son temps que faire un pot c'est sculpter, habiter le vide. A sa manière, il chercha à abattre des distinctions sclérosantes issue de l'académisme d'Ancien Régime pour combattre le dépérissement des critères de qualité et à la réduction de nos facultés à comprendre le sens du geste manuel.