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Mado Jolain (1921-2019)

Rare vase-pot de la série Jardin
Faïence émaillée rouge de sélénium sur engobe noir à décor nuagé et strié

Champigny, France
Vers 1960

Pièce unique, ce vase hors-norme dont le modèle, la forme et le traitement sont caractéristiques de la série Jardin semble être un exemplaire unique (un essai en rouge?) dans l'œuvre de Mado Jolain, nous n'en connaissons à ce jour aucun autre exemplaire.

Bibliographie
Modèle similaire reproduit in Catalogue de l'exposition Mado Jolain, Galerie Favardin, Paris, 2000, p.18.

Dimensions
H 17 x Ø 20 cm

Condition
Très bon état – le fond présente des traces de glu et usures (comme si le pot avait été un temps collé à une soucoupe)

Merci à Thomas Fritsch et aux ayants-droits de Mado Jolain pour nos échanges sur cette pièce.

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Mado Jolain (1921-2019)

Rare vase pot of the “Jardin“ series
Glazed pottery selenuim red on black slip to clouded and streaked decor

Champigny, France
Circa 1960

Unique Artwork, this extraordinary vase whose model, shape and treatment are characteristic of the Jardin (Garden) series seems to be a unique example (a test in red?) in the work of Mado Jolain. We do not know any other copy.

Bibliography
Similar models reproduced in the exhibition catalog Mado Jolain, Galerie Favardin, Paris, 2000, p.18.

Dimensions
H 17 x Ø 20 cm

Condition
Excellent condition - the bottom shows traces of glue (as if the pot had been glued to saucer for a while) - wear

Thanks to Thomas Fritsch and the beneficiaries of Mado Jolain for our discussions on this piece.

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Voir notre focus sur Mado Jolain

Notre pot est l'une des fameuses céramiques de jardin que Mado Jolain imagine aux alentours de 1960 en collaboration avec le futur très grand potier qu'est Michel Lanos.
Véritable tournant dans la carrière de l'artiste, ces pièces monumentales à l'humilité franche sont exposées en 1963 à la Galerie du Siècle et démontrent que la céramique entre dans une ère nouvelle où le potier se fait sculpteur.
Comme l'écrivaient Patrick Favardin et Karine Lacquemant dans leur catalogue consacré à l'artiste en 2000  : “Dans le paysage de la céramique des années 50, l’œuvre de Mado Jolain frappe par la modernité de sa démarche. On ne trouve chez elle ni nostalgie, ni goût du pittoresque. (...) Elle manifeste une préférence pour les formes simples, architecturées et travaillées, de telle sorte que les jeux subtils de l’ombre et de la lumière puissent s’y épanouir.“

Jolain abandonne les décors polychromes de surface et à une époque où le grès et la matière brute sont célébrés, elle inaugure une manière originale et architecturale propre à son langage. Les formes simples trouvent un équilibre certain. Elles sont parfois agrémentées de striures ou de trous qui viennent faire jouer la lumière sur son fond d'émail si caractéristique qui oscille du vert foncé au jaune sur la sous-couche d'engobe noir qui accentue sensiblement la profondeur du modelé. Chaque pièce devient un morceau de bravoure architectural et dénote d'un sens précis de l'observation confronté aux grands enjeux plastiques du rationalisme.