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Travail finlandais,  Entourage de Ritva Puotila, Aappo Härkönen ou encore Kirsti Ilvessalo

Tapisserie murale portière ou tapis, Ryijy
Laine en camaïeu de bleu et violet et bruns
Décor abstrait

Finlande
Vers 1968

Pièce unique

Dimensions
H 140 x L 77 cm environ

Bibliographie
Sur le sujet voir Ryijy, finnish textiles / textiles finlandais (publication n°33), Museum of emplie arts of Helsinki, 1991
Ryijy!, the Finnish ryijy-rug, design museo, Helsinki, 2009

Condition
Très bon état

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Finnish work, entourage of Ritva Puotila, Aappo Härkönen or Kirsti Ilvessalo

Wall tapestry or rug Ryijy
Polychrome wool in shades of blue, purple, dark blacky brown
Abstract decor

Finland
circa 1968

Unique piece

Dimensions
H 140 x W 77 cm approximately

Bibliography
On this topic, see Ryijy, finnish textiles / textiles finlandais (publication n°33), Museum of emplie arts of Helsinki, 1991
Ryijy!, the Finnish ryijy-rug, design museo, Helsinki, 2009

Condition
Very good condition

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La tapisserie finlandaise ryijy est familière à tout Finlandais. Sa technique de tissage est différente de celle des tapis d’Orient dont la structure principale est plus serrée et le poil plus dense.
La tradition du tissage des ryijy en Finlande remonte au quatorzième et quinzième siècles. Les plus belles ryijy populaires furent peut-être tissées entre 1770 et 1820. A cette époque, l’art du tissage de tapisserie en poils de type ryijy se répandit dans tout l’Ouest de la Finlande. La ryijy populaire finlandaise est en fait un emprunt culturel précoce de provenance scandinave (nda. la Finlande n’est pas scandinave). Le mot finnois «ryijy» comme le mot suédois « rya » dérivent de l’ancien scandinave «ry» ou «ru» qui qualifiait quelque chose d’hérissé, à long poils. Au début, les ryijy avaient pour fonction de remplacer les peaux, on s’en servait aussi bien posée sur un lit, que sur une banquette ou accrochée à un mur. Au fil du temps, sa destination première s’est modifiée, passant de la couverture de lit à un important textile d’art. 

Pièce d’ornement élémentaire de tout foyer finlandais au cours du dix-neuvième siècle, c’est avec le mouvement romantique national qu’aux environs de 1900, la ryijy reprend une vigueur nouvelle. Au tournant des dix-neuvième et vingtième siècle, la Finlande est une nation ancienne qui œuvre avec acharnement à son indépendance. D'abord duché suédois, sujet aux tentations de l'appétit dévorant de son impérial voisin russe, le pays se ligue autour d'une génération menant une fronde pour que soit reconnue la singularité d'une nation qui s'est toujours établie sans aristocratie locale. C'est peut-être ici que réside l'une des spécificités des arts décoratifs finlandais qui ont toujours produit un art populaire de grande qualité et qui eurent l'insigne privilège de ne devoir prêter allégeance à aucun art courtisan présumé supérieur.
La création finlandaise est donc riche de sa sobriété et de son innocence fondatrice. Les formes répondent aux fonctions, l'ornement découle d'un expressionnisme terrien nourri de raison. C'est dans ce contexte qu'un art sublime et idéologisé prend le pas à la charnière des deux siècles. La Finlande se met à discourir aussi par sa création, elle affirme son histoire et convoque un répertoire formel vernaculaire où la simplicité dialogue avec la symbolique issue d'une tradition essentiellement orale.

Sous l’impulsion de l’Association des amis de l’Artisanat de Finlande et du mouvement guidé par le peintre Akseli Gallen-Kalela, La ryijy accompagne cette émergence pour devenir au cours du vingtième siècle une des expressions les plus riche de l’artisanat finlandais.
Nous espérons pouvoir en reparler plus tard autour d’un ensemble cohérent, nous sommes heureux d’en présenter ce délicieux exemple.