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Jens Jacob Nielsen Bregnø (1877-1946) (sculpteur)
Lauritz Adolph Hjorth (1831-1912) (céramiste)

Tête de « sauvage » ou le Faune
Sculpture à couverte au rouge de cuivre
Numéro de modèle 821
Cachet de l’atelier et signature manuscrite incisée L. Hjorth

Rønne, Île de Bornholm, Danemark
Avant 1902

Dimensions
L 15 x H 12 cm


Condition
Très bon état

Biographie
Voir le catalogue L. Hjorth- ceramics 150 years, Bornholm Museum, Danemark, 2009.

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Jens Jacob Nielsen Bregnø (1877-1946) (sculptor)
Lauritz Adolph Hjorth (1831-1912) (ceramist)

Head of a  « savage man » or Pan, Faunus
Sculpture in terra-cotta enameled with red copper glaze
Model 821
Stamped mark with no circle and handsigned L. Hjorth

Rønne, Bornholm, Denmark
Before 1902

Dimensions
L 15 x H 12 cm

Condition
Very good state

Biography
See the catalog L. Hjorth - ceramics 150 years, Bornholm Museum, Denmark, 2009.

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Pour en savoir plus, lisez notre article sur le mouvement Arts & Crafts et son influence: Comment nous vivons, comment nous pourrions vivre

Lauritz Adolph Hjorth (1831-1912) se forme auprès d'Edvard Sonne à Roenne. Après son apprentissage, il imagine son grand tour et voyage pendant trois ans en France, en Allemagne et en République tchèque où il élargie son spectre tout en profitant et en absorbant l'art et la culture des paysages qu’il traverse. Il commence son activité dans la maison de ses parents en imaginant une production utilitaire de haute qualité.
À partir de 1862, il peut se consacrer à la céramique d’art qui l’anime et ne fabrique plus que des vases et des figurines en terre cuite. Son succès est rapide et son style, remarqué aux expositions universelles et internationales, lui assure un succès international. Hjorth laisse s’épanouir une manière très personnelle qui répond aux modes sans jamais perdre de son autonomie.

Pour son œuvre statuaire considérable, Hjorth semble nourri de sa relation avec le génial sculpteur danois Bertel Thorvaldsen dont certaines statuettes sont éditées par l'usine. Hjorth développe une manière propre qui convoque le modelé libre de Rodin et Gauguin. Très cultivé, l’artiste est à la pointe des recherches en sculpture et réussit l’étrange synthèse entre sculpture et art du feu inscrivant son travail dans une tradition chère aux creusets scandinaves.

En 1880, les œuvres de l’atelier de Hjorth sont vendus dans les grands magasins de Paris, Londres et Berlin, jusqu’en Australie ou encore à New York. Hjorth devient un artiste essentiel du renouveau des arts décoratifs et participe aux grandes expositions mondiales à Altona en 1869, à Londres en 1870 et 1874 et à la Nouvelle-Orléans en 1885.
Lors de l'Exposition Universelle de Bruxelles en 1910, au crépuscule de sa vie, son travail de grès reçoit une médaille d'or.

Notre figurine est une merveille, Hjorth réussit un travail exceptionnel car, plutôt que de tomber dans l'écueil d'un noyau en céramique purement décoré en surface, il s'astreint à une mise en place des plus difficiles. Il sait tout le pouvoir du feu et à l'image de Rodin qui préconisait de construire les chairs des personnages surgissantes du dedans, il imagine une base dont la surface est modelée afin que l'émail s'y accroche généreusement et nourrisse de l’extérieur les contours et le modelé. Dans certains creux l'émail se dépose, il se love, visqueux, dans des recoins où à la cuisson apparaîtront des zones d'un rouge profond. Ailleurs, l'émail glisse, il dépose une fine couche libérant une ligne opportune. A la fin c'est un visage animé que le designer offre au regard. Seuls le vide des yeux vient souligner cette chorégraphie monochrome si sensiblement orchestrée entre le feu et l'homme observant sa nature.