Boîte d’Alice Colonieu, France (vers 1950)..Earthenware Box by Alice Colonieu, France (circa 1950)
Vendu..Sold out
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Alice Colonieu (1924-2010)
Rare boîte modelée
Faïence à couverte épaisse vert émeraude
Signature au cachet circulaire sous la base
France, vers 1950
Pièce unique
Bibliographie
Voir in La céramique française des années 50, Pierre Staudenmeyer, Editions Norma, Paris, 2001 p.150-155.
Dimensions
H 17 x Ø 11,5 cm
Condition
Excellent état
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Alice Colonieu (1924-2010)
Rare shaped box
Earthenware with gorgeous emerald green thick enamel
Signature stamped under the base
France, circa 1950
Unique artwork
Bibliography
La céramique française des années 50, Pierre Staudenmeyer, Editions Norma, Paris, 2001 p. 150-155.
Dimensions
H 17 x Ø 11,5 cm
Condition
Excellent condition
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Partisane d’une céramique terrienne, Alice Colonieu imagine des pièces uniques au colombin. Conciliant une rusticité feinte et une parfaite maîtrise des volumes, elle parvient, dans un étonnant paradoxe, à créer des pièces extrêmement présentes, qui convoquent la beauté discrète des transparences de l’émaillage et des références savantes à un passé qui s’en trouve transcendé.
Alice Colonieu est née dans une vieille famille du Vaucluse, fille d'Albert, contrôleur à la SNCF, et de Céphyse Jouve.
Après être sortie de l’École supérieure des beaux-arts de Marseille où elle reçoit plusieurs prix, Alice Colonieu suit pendant la guerre les cours de l'école professionnelle de céramique de Fontcarrade dite aussi École de Formation Artistique de Fontcarrade à Montpellier, puis s’installe près d’Orange. Dès les années 1945 jusqu'aux années 1980, Alice Colonieu exprime son talent en modelant la terre. Les céramiques qu'elle a créées sont lourdes, aux couleurs vives, réalisées au colombin et toujours sans moule. Pierre Staudenmeyer disait de son œuvre qu’elle était « vigoureuse, souvent baroque, respirant la force et l’énergie, atteignant une modernité faite de liberté et d’audace qui, poussant à l’extrême des références classiques, les déformant même, savait redonner une vitalité aux formes du passé».
Alice Colonieu expose au salon des Arts décoratifs en 1953 et 1954. En 1953, elle devient membre de la fédération des métiers d’art. Elle présente ses céramiques lors du premier Festival international de la céramique de Cannes en 1955 Puis en 1961, Alice Colonieu remporte la médaille d’or à l’Exposition nationale des Arts.
Elle travaille pour des grands décorateurs comme Jean Royère, Maurice Rinck, et Jules Leleu pour qui elle réalise les deux panneaux en céramique qui ont orné la piscine du paquebot Pierre Loti. Mais elle s’intéresse aussi à la décoration de bâtiments publics comme la Poste de l’Isle-sur-Sorgue, la cité scolaire Frédéric-Mistral d’Avignon, ou même des autels pour les églises de Roaix, Sablet et Valréas. Ses œuvres singulières sont exposées au Musée National d’Art Moderne de Paris, au Musée International de la Céramique de Faenza, et dans de grandes collections privées internationales.
Écœurée par la débauche de produits et objets décoratifs pour touristes qui font souvent la part belle au mercantilisme au détriment de la veine créatrice, Alice Colonieu arrête sa production vers le milieu des années 1960, pour se consacrer à des commandes spécifiques. Puis elle s’installe à Roaix dans le Vaucluse. Elle explore la peinture et l’illustration de livres. En 1992, le galerie Jean-Pierre Chalon lui consacre une exposition retrospective où sont réunis une trentaine de pièces de cette production rare.
Alice Colonieu meurt le 16 juillet 2010 à Roaix.