Vase à décor anthropomorphe, Entourage du mouvement CoBrA, Danemark (vers 1955)..Anthropomorphic vase in CoBrA style, Denmark (circa 1955)
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Travail danois - Dans la mouvance de CoBrA et du Bauhaus imaginiste, autour d'Asger Jorn, Lucio Fontana, Enrico Baj, Karel Appel, Constant et Corneille
Rare grand vase anthropomorphe à figures humaines en bas relief
Faïence montée au colombin et émaillée à couverte brun de fer, rehauts bleutés
Une face présente une tête grimaçante, l'autre face arborant un personnage féminin en pied
Danemark
Vers 1955
Dimensions
H 35 cm
Condition
Excellent état
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Danish work - In the movement of CoBrA and imaginist Bauhaus, around Asger Jorn, Lucio Fontana, Enrico Baj, Karel Appel, Constant and Corneille
Rare large anthropomorphic vase with human figures in low relief
Earthenware mounted on the dovetail and glazed in iron-brown covered, heightened blue
One face has a grimacing head, the other face has a full-length character
Denmark
Circa 1955
Dimensions
H 35 cm
Condition
Excellent condition
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« Beau, laid, impressionnant, dégoûtant, sans signification, sombre, contradictoire, etc. Cela ne fait aucune différence, tant que la vie se déverse avec vigueur. »
« Tout ce qui est vraiment nouveau est répugnant, car il est anormal et déraisonnable. »
Asger Jorn
S'il est bien une mouvance qui accueille toutes les inclinations de la galerie stimmung c'est bien la séquence qui relie l'émergence de Cobra, le Bauhaus imaginiste et l'expérience de l'internationale situationniste.
Ce très étonnant et rare vase est un merveilleux exemple de la déflagration que Jorn, Appel et après eux Fontana viennent porter dans l'art de l'après guerre.
Nous ne tenterons pas ici une synthèse mais laisseront simplement suruper quelques citations éclairantes.
Cobra est initié en 1948 par le texte intitulé La Cause était entendue, rédigé par Christian Dotremont sur un coin de table du café Notre-Dame à Paris. Il contient les quelques données de base qui sont celles de Cobra.
« une collaboration organique expérimentale qui évite toute théorie stérile et dogmatique...Nous avons constaté que nos façons de vivre, de travailler, de sentir étaient communes; nous nous entendons sur le plan pratique et nous refusons de nous embrigader dans une théorique artificielle. Nous travaillons ensemble et nous travaillerons ensemble. »
Il s'agit pas de créer un groupe ou une élite exclusive, avec un programme précis, mais d'inviter à une aventure collective, projet qui ne peut se développer que si chacun porte en soi, selon Jorn, sa puissance pour le collectif,.
Ces artistes vont chercher leur modèles auprès de formes artistiques non encore contaminées par les normes et les conventions de l'Occident : les totems et les signes magiques des cultures primitives, la calligraphie orientale, l'art préhistorique et médiéval. Ils invoquent une spontanéité dans l'art par une effervescence de l'activité créatrice, par un intérêt pour les arts primitifs (art viking, calligraphie orientale, expressionnisme, art préhistorique, art médiéval), naïfs et populaires notamment les créations d’enfants ou des handicapés mentaux, rejoignant ainsi la dynamique de l'art brut qui apparait clairement dans le numéro 6 de la revue Cobra où sont publiées en ce sens des lettres de Jean Dubuffet et Gaston Chaissac, et dont le thème central est : l'art populaire.
« La seule solution consiste à jeter par dessus bord tout le patrimoine culturel : celui du négativisme moderniste aussi bien que celui du surréalisme, de l’existentialisme et de tous les autres « ismes » anachronique. Au cours de ce processus de libération, ils [les artistes] ont compris que la culture, par sa nature même ne rend pas possible l'expression artistique, mais au contraire la rend impossible. »
« Notre expérimentation cherche à nous laisser s'exprimer la pensée spontanément, hors de tout contrôle exercé par la raison. Par le moyen de cette spontanéité irrationnelle, nous atteignons la source vitale de l'être. Notre but est d'échapper au règne de la raison, qui n'a été, qui n'est encore autre chose que le règne idéalisé de la bourgeoisie, pour aboutir au règne de la vie. Mais contrairement à Breton, nous pensons que derrière les fausses conceptions morales, ou esthétiques, métaphysiques qui ne correspondent pas aux intérêt vitaux de l'homme, existent la vraie morale et la vraie esthétique matérialiste. L'une est l'instinct de nos besoins, l'autre l'expression de nos désirs sensoriels. »
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