Plat japonisant d’Éric Astoul, France (vers 1997) - Collection Lambiotte..Japanese style freeform dish by Éric Astoul, France (circa 1997) - Collection Lambiotte
Vendu..Sold out
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Éric Astoul (Né en 1954) à la BorneGrand plat japonisant à profil déformé
Grès cuit au bois, décor scarifié partiellement engobé
Signature du sigle de l'artiste sous la base
La Borne, France
Vers 1997
Pièce unique
Provenance
Ancienne collection Maurice Lambiotte, acquis à l'origine auprès du potier lui-même.
Voir in Céramique contemporaine, Collection Maurice Lambiotte, Norma, Paris, 2007
Dimensions
Ø 27,5 x H 5 cm
Condition
Parfait état
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Éric Astoul (Born in 1954) in La Borne
Large Japanese-style dish with deformed profile
Wood firing Stoneware with a partially engobed scarified decor
Signature of the artist under the base
La Borne, France
Circa 1997
Unique artwork
Origin
Former Maurice Lambiotte's collection, originally acquired from the potter himself.
View in Céramique contemporaine, Collection Maurice Lambiotte, Norma, Paris, 2007.
Dimensions
Ø 27,5 cm x H 5 cm
Condition
In a perfect condition
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Éric Astoul est né au Maroc en 1954. Sa vocation à la terre se révèle très tôt et il commence un parcours très personnel -véritable tour du monde du compagnonnage- qui l’emmènera à Bordeaux, en Puisaye puis en Angleterre et en Afrique.
En 1970, jeunes mariés, ils parcourent l'Afrique avec son épouse Elisabeth, de la Côte d'Ivoire au Niger, pour observer les mythique potières exercer leur office. A 27 ans, il s'installe à la Borne et construit son four, celui qu'il utilise encore à l'approche de sa soixantième cuisson. Il côtoie alors toute la génération installée de Steen Kepp à Janet Stedman, épiphanes du renouveau bornois.
Aujourd'hui Eric est lui aussi une figure essentielle de cette terre berrichonne dont il porte le message de part le monde. Célébré jusqu'au Japon dont il se fait un passeur ici, exposé en permanence au Musée national de la céramique de Sèvres, Eric Astoul continue de nous surprendre, par sa gentillesse, son humilité, et la sagesse de ses paroles qui reflètent bien toute la force qu'il insuffle à chaque nouvelle cuisson annuelle. A chaque fois, il investit de nouveaux territoires et ose se remettre profondément en question. Eric Astoul ne se trompe pas quand il met en exergue les sages propos de son fameux aîné Robert Deblander: «Ces préoccupations sont celles d’un créateur, d’un chercheur, d’un artiste qui, sur l’intangible base du médium terre à grès ressent profondément le riche vocabulaire de l’argile, du feu et de la forme, et a pour destin de dépasser l’objet utile, aussi merveilleux qu’il ait été, qu’il soit revenu, réécrit, repensé et enrichi des milles nuances du céramiste de notre époque». Robert Deblander (La revue de la céramique et du verre, n°96)
Notre plat provient directement de la célèbre collection de Maurice Lambiotte qui accorda tant d'attention à Eric Astoul. Le plat semble profondément nourri d'une manière japonaise qui intrigua tant le potier. La pièce est tournée, le décor d'une grande liberté se déploie par scarifications, ensuite c'est le feu qui a livré une matière où s'articule des espace bruns, d'autres rouges, comme dans les grès de Bizen. La déformation est assumée et la pièce s'auréole de cette spécificité hasardeuse que, tel un Maître de thé du XVIe siècle, Lambiotte avait su saisir.