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Michel Barbier (actif entre 1955 et 1970) & Gustave Reynaud (1915-1972), Atelier du Mûrier

Important vase tronconique à col ourlé
Faïence à décor scarifié sur émail gris et rehauts de rouge de cuivre
Décor tournant d'un gallinacé et motifs d'ornement
Cuisson au bois
Signature manuscrite à la fleur de mûrier sous la base

Vallauris, France
Vers 1955-60

Bibliographie
Modèle similaire reproduit in Mission céramique, Collection Jean-Jacques & Bénédicte Wattel, J.-J. & B. Wattel, Editions Louvre-Victoire, Paris, 2013, p. 392
Pour des informations sur l'Atelier du Mûrier, voir la monographie remarquable Jean Derval de P. Favardin & J-J. Wattel, Editions Norma, Paris, 2011

Dimensions
H 32 cm

Condition
Excellent état - infime restauration à la lèvre par un restaurateur diplômé de l’Institut National du Patrimoine

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Michel Barbier (active circa 1955 et 1970) & Gustave Reynaud (1915-1972), Atelier du Mûrier

Huge vase
Earthenware decorated with scarifications on gray enamel and red copper
Wood firing
Handwritten signature under the base

Vallauris, France
Circa 1955-1960

Bibliography
Similar model reproduced in Mission céramique, Collection Jean-Jacques & Bénédicte Wattel, J.-J. & B. Wattel, Editions Louvre-Victoire, Paris, 2013, p. 392
For information on the Reynaud workshop see the remarkable monograph Jean Derval, P. Favardin & J.J. Wattel, Norma Editions, Paris, 2011

Dimensions
H 32 cm

Condition
Excellent condition - tiny restoration by an Institut National du Patrimoine graduated craftman

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Michel Barbier est une énigme du microcosme Vallauris de l'après-guerre.
Son nom et son œuvre sont intimement liés à la personnalité de Gustave Reynaud qui l'embauche d'abord comme décorateur.
Si sous la houlette Derval, son beau-frère, Gustave Reynaud a initié une production de pièces de formes très sensibles, Barbier apparaît rapidement comme le génie qui devait permettre à l'Atelier du Mûrier de transcender l'influence de Jean Derval.
 
L'atelier du Mûrier trouve une expression propre qui puise dans les folklores régionaux pour former un répertoire qui utilise sans distinction un bestiaire fantastique, des motifs botaniques (mise en abîme amusante pour les vases) et qui transfigure l'anthropomorphisme médiéval. Avec une économie de moyens et une très haute connaissance technique, les pièces nous attirent. Elles déploient leur aura sur un fond nuagé de blanc gris où se répandent de délicieux motifs au bleu de fer ou aux émaux de cuivre rouge ou vert selon l'atmosphère de la cuisson à laquelle ils sont soumis.
Dans cette mission de renouveau de l'artisanat d'excellence propre à la Reconstruction, Gustave Reynaud et ses collaborateurs à l'atelier créent ainsi exclusivement à la main et jusqu'à son décès en 1972, des services de tables et des pièces de forme: vases, pichets et coupes qui ravissent les sens.

Chose assez rare pour être soulignée, 
Reynaud se montre un patron si sensible au talent de Barbier qu'il lui permet d'imaginer une œuvre personnelle en utilisant les moyens de l'atelier, une aubaine pour celui qui n'aura jamais d'atelier en propre faute de moyens financiers suffisants. De ce mécénat discret accouchera une œuvre autonome, proche des créations du Mûrier mais d'une impulsion tout à fait autre et d'un rendu plus léché. Notre pièce est l'une de ces raretés.