Dessin de Marie Laure de Noailles, France (1968)..Original Marie Laure de Noailles drawing, France (1968)
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Marie Laure de Noailles (1902-1970)
Ressuscite la rose!
Dessin original au feutre et crayon sur papier calque
Signé “Marie Laure“ et daté “juin 1968“
Dédicace à Max Clarac-Sérou
Paris, France
1968
Provenance
Ancienne collection Max Clarac-Sérou / Galerie du Dragon
Dimensions
H 29 x L 21 cm (calque irrégulier)
Condition
Très bon état
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Marie Laure de Noailles (1902-1970)
Ressuscite la rose!
Original drawing in marker and pencil on tracing paper
Signed "Marie Laure" and dated "Juin 1968"
Dedication to Max Clarac-Sérou
Paris, France
1968
Origin
Former Max Clarac-Sérou / Dragon Gallery Collection
Dimensions
H 29 x W 21cm (irregular shape)
Condition
Very good state
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Pour en savoir davantage voir notre focus
Marie Laure de Noailles est une comète, elle traverse le siècle flamboyante et incandescente. Elle unit des mondes opposés, incarne un univers aujourd’hui éteint et s’impose comme une muse essentielle de l’histoire de l’art du vingtième siècle.
Oisive créatrice, sa vie fut un roman où se croisent sans crier gare les fières figures d’un véritable panthéon qu’elle côtoya: Luis Buñuel, Jean Cocteau, Jean-Michel Frank, Theo van Doesburg, Jean Prouvé, Robert Mallet-Stevens, Picasso, Klee, Braque, Mondrian, Brancusi, Georges Bataille, Man Ray, Charlotte Perriand ou encore les traces de Mantegna, Rubens, Rembrandt, Watteau ou Delacroix et la marque bien vivante de Gide, Breton, Eluard, Artaud, Nijinski, Balanchine ou Huxley. Marie Laure de Noailles fut bien davantage qu’une mécène, elle fut créatrice et sut communier avec ceux qui l’approchaient. Richissime, elle essaya toujours de secouer le Monde, d’être l’heureuse trouble-fête d’un monde dont elle sentait peut-être la fin proche dans l’émergence d’autre chose.
Notre dessin est un témoignage étonnant. Il porte un envoi à une figure importante du microcosme artistique parisien des années 1950-60, Max Clarac-Sérou. Celui-ci animait alors la prestigieuse Galerie du Dragon qui, depuis 1955, présentait la fine fleur de l’art contemporain: Balthus, Bellmer, César, Cremonini, Dali, Giacometti, Hélion, Hiquily, Ipousteguy, Magritte, Matta, Petlin, Rosofsky, Saby, Roberto Matta, Petlin, Cremonini, Gilles Aillaud ou encore Veliçkoviç.
Fière de ses accointances anarchistes tissées autour de ses liens avec Buñuel et Crevel, Marie Laure exulte lors de mai 68 où, comble de l’ironie, son chauffeur l’emmène aux barricades. C’est peut-être ce souffle nouveau humé fugacement et avorté qu’un mois plus tard, en juin, l’artiste interroge dans cette incantation à son ami Max Clarac-Sérou de ranimer la fleur révolutionnaire!