Lampe‑vase en grès de Gustave Tiffoche, France (vers 1970)..Rare stoneware lamp‑vase by Gustave Tiffoche, France (circa 1985)
€ 700.00
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Gustave Tiffoche (1930-2011)
Lampe-vase "ikebana", pied de lampe accolé à un godet formant vase à fleur
Grès pyrité tourné et assemblé, à couverte de cendres
Sublimes effets de cuissons
Signature en toutes lettres au pourtour de la base
Guérande, France
Vers 1970
Pièce unique - Cette œuvre fait partie de notre sélection bretonne: La terre est vieille, mais elle n'est pas folle
Biographie
À propos de Tiffoche, voir La Borne 1940-1980 : Une modernité en céramique, Collectif, Magen H Gallery, 2012
Dimensions
H 20 x L 14 cm (pied seul) / H 27 cm avec système (hors abat-jour)
Condition
Excellent état (abat-jour d'exposition non fourni)
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Gustave Tiffoche (1930-2011)
Ikebana lamp-vase, lamp base attached to a bucket forming a flower vase
Thrown and assembled pyrite stoneware, ash-glazed
Sublime firing effects
Handwritten signature "tiffoche"
Guérande, France
Circa 1970
Unique artwork - This artwork is part of our breton selection: An douar zo kozh met n’eo ket sot
Biography
About Tiffoche, see La Borne 1940-1980 : Une modernité en céramique, Collectif, Magen H Gallery, 2012
H 20 x W 14 cm (lampbase only) / H 27 cm with brass system (whithout lampshade)
ConditionExcellent état
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“Everything is sculpture. Any material, any idea without hindrance born into space, I consider sculpture.”
Lorsqu'en 1977, Isamu Noguchi rappelle aux spectateurs incrédules de sa conférence au MoMA de New-York qu'il n'y pas de différence entre sculpture et objet et que ces mots sont pour lui interchangeables, il réactive à sa manière un ancien idéal de fusion opportune entre vie et art.
Il occupe la place difficile mais stimulante du vivant qui refuse les séparations et les normes au profit du sens du quotidien.
Dans cette œuvre, Gustave Tiffoche fait de même et nous donne à saisir l'essence de la création où se mêlent ars et tekné. Il marque et use en connaissance de cause de cette zone d'indétermination chère à Isamu Noguchi et avant lui aux tenants des mouvements Arts & Crafts et Mingei: il n'existe aucune frontière utile.
Pour Tiffoche comme pour les autres militants de son espèce: Le beau s'invite en toute chose. Un objet est une sculpture et vice versa.
Retour factuel sur un parcours exemplaire: après une formation au château de Ratilly avec Norbert Pierlot et à La Borne, Gustave Tiffoche s’installe à Guérande (Loire-Atlantique). Il y développe alors une production en grès émaillé, avec cuisson au bois à 1 300 °C, de vaisselle utilitaire et d’éléments de décoration intérieure (éclairage, claustra, vases, plats). En parallèle, la construction d’un très grand four à bois lui permet de réaliser des sculptures et des pièces monumentales en céramique, dont des fontaines — entre autres au Parc de la Beaujoire, Nantes) ou des pièces pour des paquebots de croisière.
Sa marque d'atelier sur les pièces de vaisselle utilitaire consiste en un monogramme « gt » inscrit dans un cercle, imprimé sur le fond, au bord. Les pièces uniques sont signées par un tampon avec le nom entier et/ou avec la marque d'atelier.
Gustave Tiffoche est élève au lycée technique de Saint-Nazaire entre 1945 et 1947, il est éloigné de la ville, bombardée fin 1942, dans la région de Clisson comme la plupart des derniers habitants de la ville. En 1947, il entre aux Chantiers de l'Atlantique, où sa formation de dessinateur industriel lui permet de devenir dessinateur-projeteur et maquettiste durant 16 ans. Il participe à la construction et à la décoration du « Shalom », du « France » et de beaucoup d'autres transatlantiques.
Selon les périodes, avec d'autres membres du bureau, il fait partie des concepteurs des études préliminaires qui réalisaient en amont le projet des navires avec les architectes, les ingénieurs et les armateurs. Il a ainsi travaillé avec l'équipe chargée de la forme des cheminées du France et du profil de sa proue pour le rallonger d'un mètre et en faire le plus grand du monde. Entre 1947 et 1953, il est élève assidu des cours de peinture de l'école municipale de dessin de la Ville de Saint-Nazaire, dans la classe d'Émile Gautier.
En 1961, Tiffoche fait sa première approche de la poterie chez Norbert Pierlot, à Ratilly. Cette année-là la galerie du Château expose les grands noms de la céramique mondiale : Bernard Leach, Shoji Hamada, Raîja Tuumi, A.Cumella, Daniel de Montmollin, Georges Jouve, M. et Y. Mohy, Jean et Jacqueline Lerat, De Vinck. Il fera connaissance et se liera d'amitié au cours de son parcours avec plusieurs d'entre eux.
Deux ans plus tard, il installe son atelier à Guérande. Il commence à produire des pièces uniques parallèlement à une production de pièces utilitaires et construit son premier four à bois en 1963.
1966 voit sa première participation à une exposition de céramiques, à l'hôtel de Sens à Paris, puis à la Maison de la Culture de Caen, « Les Potiers contemporains ».
Il organise sa première exposition personnelle de céramiques en 1968 à la galerie "Michel Columb" de Marie-Jo Marot à Nantes. Sur les murs, les toiles sont de Gaston Chaissac. Les expositions se suivent à partir de cette époque, dans toute la France et à l’étranger : Stuttgart en 1969, Montréal en 1970, Munich en 1971, Faienza en 1972, Dakar en 1984, Saarlouis en 1994. Parallèlement des expositions régulières à la Galerie Convergence à Nantes permettent de suivre les évolutions et les questionnements du peintre. (Merci à eux pour l'iconographie utilisée ci-dessous)
Il réalise une fontaine monumentale en céramique pour l'IUT de Saint-Nazaire en 1981. D’autres œuvres monumentales en grès suivront à La Roche-sur-Yon, Niort, Melle, Rennes, Bouaye, IRESTE de Nantes, etc.
Entre 1970 et 1985, de nombreux jeunes céramistes sont venus apprendre ou se perfectionner dans leur métier, ou encore ont directement collaboré avec lui en travaillant dans son atelier. Parmi eux, on peut noter : Jorgen Hansen (Danemark), Miguel Bosh (Espagne), Micki (Doherty) Schoessingk (Royaume-Uni), Jacques Fleuret, Pascal Castagnet, Odile Maisonneuve, Françoise Dufayard (France), Suzanne Schurch, Édouard Kohler, Pia Koller (Suisse).