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Vase Angelus Novus de Jacques Pouchain, France (vers 1959)..Angelus Novus Vase by Jacques Pouchain, France (circa 1959)

Vase Angelus Novus de Jacques Pouchain, France (vers 1959)..Angelus Novus Vase by Jacques Pouchain, France (circa 1959)
Vase Angelus Novus de Jacques Pouchain, France (vers 1959)..Angelus Novus Vase by Jacques Pouchain, France (circa 1959)
Vase Angelus Novus de Jacques Pouchain, France (vers 1959)..Angelus Novus Vase by Jacques Pouchain, France (circa 1959)
Vase Angelus Novus de Jacques Pouchain, France (vers 1959)..Angelus Novus Vase by Jacques Pouchain, France (circa 1959)
Vase Angelus Novus de Jacques Pouchain, France (vers 1959)..Angelus Novus Vase by Jacques Pouchain, France (circa 1959)
Vase Angelus Novus de Jacques Pouchain, France (vers 1959)..Angelus Novus Vase by Jacques Pouchain, France (circa 1959)
Vase Angelus Novus de Jacques Pouchain, France (vers 1959)..Angelus Novus Vase by Jacques Pouchain, France (circa 1959)
Vase Angelus Novus de Jacques Pouchain, France (vers 1959)..Angelus Novus Vase by Jacques Pouchain, France (circa 1959)

Vendu..Sold out

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Jacques Pouchain (1925-2015)

Très grand vase à décor d’un ange
Faïence à décor scarifié et gobé de noir sur fond émaillé blanc moucheté
Signature « Atelier Dieulefit » sous la base

Dieulefit, Drôme
France
vers 1959

Pièce unique

Dimensions
H 37 cm x Ø 12,5 cm

Condition
Excellent état

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Jacques Pouchain (1925-2015)

Vase with Angel ornament
Scarified earthenware on white glaze
Signature under the base

Dieulefit, Drôme
France
Circa 1959

Unique Artwork

Dimensions
H 37 cm x Ø 12,5 cm

Condition
Excellent condition

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« Il existe un tableau de Klee qui s'intitule Angelus novus. Il représente un ange qui semble avoir dessein de s'éloigner de ce à quoi son regard semble rivé. Ses yeux sont écarquillés, sa bouche ouverte, ses ailes déployées. Tel est l'aspect que doit avoir nécessairement l'ange de l'histoire. Il a le visage tourné vers le passé. Où paraît devant nous une suite d'événements, il ne voit qu'une seule et unique catastrophe, qui ne cesse d'amonceler ruines sur ruines et les jette à ses pieds. Il voudrait bien s'attarder, réveiller les morts et rassembler les vaincus. Mais du paradis souffle une tempête qui s'est prise dans ses ailes, si forte que l'ange ne peut plus les refermer. Cette tempête le pousse incessamment vers l'avenir auquel il tourne le dos, cependant que jusqu'au ciel devant lui s'accumulent les ruines. Cette tempête est ce que nous appelons le progrès. »

— Walter Benjamin, Thèses sur la philosophie de l'histoire


Ceux qui ont eu la chance d'approcher Jacques Pouchain savent que cet homme, ce géant au regard perçant a eu plusieurs vies. Ils savent aussi qu'à chaque étape de cette marche il fut ouvert, apprécié, humble et que sa gentillesse permettait de l'approcher sans détour. Son parcours est très intéressant. Né dans la Drôme, terre séculaire de poterie d'usage traditionnelle, il s'intéresse très tôt à la terre et intègre en 1952 la manufacture du Poët-Laval où il dessine notamment de très diverses séries de plats et assiettes en faïence fine pour le compte des magasins Prisunic.

Aspirant à une expression moins cadrée et plus personnelle, il arrive à s'installer en 1958 un atelier personnel, en marge de la manufacture, c'est «La Commanderie». Il y crée sa première production personnelle et son style s'y affirme déjà.
S'y côtoient un bestiaire au tracé synthétique, des motifs naturalistes concentrés en une syncope cursive où la terre est attaquée à la pointe, et une composition étagée qui semble communiquer avec de lointaines civilisations oubliées.
L'aventure autonome tourne court et après seulement neuf mois (1958), Jacques Pouchain doit se chercher un nouvel atelier. Il le trouve non loin, à Dieulefit, village où avait œuvré durant l'entre-deux-guerres le rénovateur de la poterie locale Etienne Noël.
Le village se cherche un nouveau souffle. Par bonheur, l'Atelier Dieulefit est né et avec lui une période d'émulation qui refera du petit village montagnard un haut lieu artistique de la France rurale. Également peintre, Pouchain fait circuler son enthousiasme et une génération d’artisans inspirés vient coloniser le village.
Contrairement aux idées reçues, Pouchain chapeaute toute la production et il signe indifféremment – sans idée de distinction- Atelier Dieulefit et/ou d'un cachet à ses initiales. C'est son village et l'atelier en est un cœur. Jacques mène, sa vie durant, une œuvre très concentrée. Il mesure très tôt sa voie et sa création se métamorphose au gré de ses envies tout en conservant toujours la marque si particulière que lui insuffle son auteur.
Jacques Pouchain est décédé récemment. Gageons que nous saurons lire son œuvre avec la délicatesse qu'elle mérite.


 

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